Mes sculptures, c’est l’histoire de leur fabrication et de la résistance du métal. Épreuve de force menée entre la barre d’acier et moi-même. Bernar Venet exprime ici clairement le combat que représente pour lui l’acte de sculpter.
Pour François Barré, ancien directeur du centre Georges Pompidou, « ces œuvres impressionnantes ne veulent ni célébrer, ni édifier, ni entrer en aimable dialogue avec leur environnement (
). Elles expriment la force autonome d’une oeuvre constituée, réglée jusqu’en ses incertitudes. »
Les arcs et les barres en acier de Venet rivalisent de prestance et de taille avec la nature, imposant leur silhouette élancée et singulière sur la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Cette exposition en plein air, dont le catalogue témoigne, est ainsi l’occasion de découvrir l’œuvre de Bernar Venet, dans un cadre pour le moins original et rafraîchissant.
Bernar Venet est né le 20 avril 1941 à Château-Arnoux Saint-Auban, dans les Alpes de Haute-Provence. À 18 ans, il est engagé comme décorateur à l’Opéra de Nice. Après son service militaire, il décide de se consacrer pleinement à l’art et développe ses peintures sur goudron. Il s’installe à New-York en 1966. Le MOMA fait alors l’acquisition de l’une de ses œuvres.
En 1969, il retourne à Paris et interrompt sa production artistique pour écrire sur l’art conceptuel et son propre travail. Six ans plus tard, il revient à New York et reprend ses activités artistiques. Il commence à réaliser en acier ses sculptures composées de deux arcs.
À partir de l’an 2000, il développe un nouveau travail : ce sont des peintures murales intitulées « Équations Majeures ». Elles sont exposées à travers le monde : Rio de Janeiro, Brasilia, Sao Paulo, ou encore Genève.
En 2004, trois pièces monumentales, inscrites dans la série « Lignes Indéterminées », sont placées sur Park Avenue, à New York, pendant trois mois.