Jean-Carlo Fluckiger
Cendrars et le cinéma
Collection : Le cinéma des poètes
128 pages
Format : 11,5 x 17,5 cm
ISBN : 9782376280149
Date de parution : novembre 2017
Prix : 10 €
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« Ça, c’était du cinéma !… » s’exclame Cendrars au terme de ses entretiens avec Michel Manoll, qui passent en revue toute sa vie et son oeuvre. En les réécrivant en vue de leur publication, ,il se plaît à mimer « le montage cinématographique et ses prodigieuses possibilités». C’est dire à quel point cinéma et littérature sont inextricablement liés chez Cendrars. Même si son désir de devenir un grand réalisateur ne s’est pas accompli. Car le poète a tâté du film ! Après un moment de découverte fascinée, il vit une période d’apprentissage en se frottant aux multiples facettes du métier de cinéaste. Aperçue pour la première fois en juillet 1915, lors d’une permission, la figure de Charlot marque durablement son imaginaire. La Fin du monde filmée par l’Ange N.-D. et L’ABC du cinéma (1919 et 1926), deux textes essentiels, ouvrent à Cendrars la voie des travaux pratiques : figurant dans J’accuse (1918), il sera l’assistant d’Abel Gance pour La Roue (1920). Mais la sortie en 1923 de son propre film La Venere nera se solde par un échec. Ainsi, sa carrière de faiseur de films s’arrête à Rome. Mais il n’en aura pas fini avec le cinéma : en témoignent Une nuit dans la forêt (1929) et Hollywood. La Mecque du cinéma (1936). Le septième art reste présent dans tous ses livres. Son œil de cinéaste, Cendrars le garde intact. De texte en texte, il en affine la sensibilité, en vivifie l’acuité, dans chaque phrase il en exalte la lumière.
Jean-Carlo Flückiger a dirigé le Centre d’études Blaise Cendrars de l’Université de Berne de1985 à 2009. Il est responsable de la collection des Cahiers Blaise Cendrars, aux éditions Champion, et collabore à l’édition des Œuvres de Cendrars dans la Bibliothèque de la Pléiade.