Maïté Snauwaert
Duras et le cinéma
Collection : Le cinéma des poètes
128 pages
Format : 11,5 x 17,5 cm
ISBN : 9782376280187
Date de parution : mars 2018
Prix : 10 €
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C’est à la fin des années 1950 que commence la relation passionnée et conflictuelle de Marguerite Duras au cinéma, lorsqu’Alain Resnais la sollicite pour écrire le scénario d’Hiroshima mon amour. Suivront des adaptations de ses romans (Un barrage contre le Pacifique, Dix heures et demie du soir en été), qu’elle reniera toutes au point de décider elle-même de faire des films : plus d’une quinzaine de courts et longs métrages entre 1967 et 1984, dont le plus célèbre est sans doute India Song, le plus radical L’homme Atlantique. De ces films qui font primer la diction sur l’action et la bande sonore sur l’image, elle s’explique dans des textes qui relèvent autant du manifeste pour un cinéma expérimental que du pamphlet contre le cinéma commercial : Les Yeux verts en 1980, numéro spécial des Cahiers du Cinéma, ou les entretiens avec Jean-Luc Godard.
Enfin en 1991, contre l’adaptation cinématographique de L’Amant, elle écrit L’Amant de la Chine du Nord, livre conçu comme un correctif au film réalisé. Car c’est dans l’écriture et sa « prolifération illimitée d’images » que réside selon elle le cinéma.
Maïté Snauwaert est professeure de littérature à l’Université de l’Alberta. Elle a publié l’ouvrage Philippe Fo-rest, la littérature à contretemps, et dirigé des numéros spéciaux sur Marguerite Duras (“L’image critique”); Roland Barthes; Sophie Calle. Ses recherches portent sur les figures du deuil et de la fin de vie dans les écrits contemporains, et sur les liens entre éthique et littérature.