Le narrateur s’interroge sur ce qu’est la Russie, se penchant notamment sur le pouvoir et les distinctions, sur le « je » et le « nous », le chaos et le sacrifice, l’esthétique de l’ennemi, le peuple et le foot et une multitude d’autres sujets où il prend souvent le contre-pied des idées reçues et trouve toujours une approche surprenante.
Il fréquente des personnages haut placés qui lui parlent d’un mystérieux vieillard surnommé le Gris qui hante les cimetières et gouverne secrètement le pays et essayent de le persuader de le trouver en lui proposant de l’argent….
Ce livre est en fait un ensemble varié de réflexions, d’aphorismes et de dialogues absurdes autour de « l’âme » russe.
Victor Erofeev, né à Moscou en 1947, aurait pu devenir le plus zélé des apparatchiks, mais ce fils de diplomate en décida autrement. A peine sorti de l’université, en 1973, il signa un texte sulfureux sur Sade, et l’on montra du doigt le mouton noir qui préférait Les Fleurs du mal au pudibonderies du catéchisme officiel. Auteur de La Belle de Moscou et de Ce bon Staline, il a passé une partie de sa jeunesse à Paris.
L’Encyclopédie de l’âme russe est un texte de 1999.
« AVEC LE CAVIAR ET LES FEMMES, LA LANGUE EST VÉRITABLEMENT CE QUE NOUS FAISONS DE MEILLEUR EN RUSSIE »
Entretien de Maxime Grandgeorge avec Victor Erofeev
dans Fréquence ESJ – 26/03/2018