Ostinato Rigore n° 10
Brahms
Revue : Ostinato Rigore
260 pages
Format : 17 x 24,5 cm
ISBN : 9782858933983
Date de parution : 1997
Prix : 15 €
Ce nouveau numéro d’ “Ostinato Rigore” présente, à l’occasion du centenaire de la mort de Johannes Brahms, un ensemble d’articles dont l’ambition est à la fois d’éclairer quelques-unes des nombreuses facettes de l’uvre du compositeur et de livrer des réflexions originales à leur propos.
Danièle Pistone met en lumière la progression de l’oeuvre de Brahms en France au cours de ces dernières décennies. John Rink explore la relation entre analyse musicale et exécution, en définissant une nouvelle pratique de cette dernière. Allen Cadwallader, à partir d’un graphique inédit de Schenker, montre comment les répétitions cachées unifient les différentes sections formelles et les divers niveaux structurels de l’ “Intermezzo” op. 117 n°2. Damien Ehrhardt replace la variation de Brahms par rapport à celle des autres compositeurs du XIXe siècle. Bruno Gousset montre comment l’écriture pianistique de Brahms se démarque des habitudes techniques de son temps. Wolf Frobenius rapproche la “Ballade pour piano” op. 10 n°1 de Brahms de son modèle littéraire, la ballade “Edward”. Jean-Pierre Armengaud magnifie le sens symbolique et le pouvoir de communication du genre “Intermezzo”. Françoise Andrieux et Violeta Coutaz, à partir du “Quatuor pour piano” op. 60 de Brahms, montrent comment la logique narrative de son programme implicite inspire à l’auteur sa technique de composition. Françoise Escande recherche dans la “Rhapsodie pour contralto” les éléments cachés qui donnent leur cohérence à cette œuvre, et soulignent le progressisme de Brahms, déjà compris par Schoenberg. Jean-Jacques Velly replace les “Variations Haydn” dans l’histoire de la variation. Christiane Weissenbacher examine tout ce que les valeurs formelles du conte de Tieck ont pu apporter aux Romances de Maguelonne. Sylvie Douche enfin analyse les relations entre l’œuvre de Brahms et celle du sculpteur Klinger.
Brahms est le dernier des grands romantiques. L’évolution de son écriture à la fin de sa vie fera de lui une référence pour les compositeurs, tels que Gustav Mahler, Richard Strauss ou Arnold Schoenberg, à la recherche d’autres formes du langage musical. Bien que solidement rattaché à la tradition classique, il aura, comme Liszt mais avec des moyens différents, ouvert de nombreuses perspectives vers l’avenir.
Jean-Claude Teboul
7 Aspects de la présence brahmsienne dans l’imaginaire français contemporain (1983-1997), par D. Pistone
17 Le jeu et le temps : rythme, mesure et tempo dans les “Fantaisies” op. 116 de Brahms. (traduit de l’anglais par Jean-Claude Teboul), par J. Rink
55 Une analyse graphique non publiée faite par Schenker de l'”Intermzzo” op. 117 n° 2 de Brahms : structure tonale et répétition motivique cachée. (traduit de l’anglais par Jean-Claude Teboul), par A. Cadwallader
73 Considérations sur la forme variation indépendante chez Johannes Brahms, par D. Ehrhardt
103 Quelques réflexions sur la technique pianistique de Brahms à la lumière des deux concertos, par B. Gousset
125 La “Ballade pour piano” op. 10 n° 1 de Johannes Brahms. (traduit de l’allemand par Mathieu Kuttler), par W. Frobenius
137 L'”Intermezzo” chez Brahms. ” la tragédie de la mélodie et la renaissance du son “, par J. P. Armengaud
149 Le “Quatuor avec piano” op.60 de Brahms. Éléments d’une étude programmatique, par V. Tamasauskaïte-Coutaz, F. Andrieux
171 À la Recherche du (cinq) Temps Perdu. (traduit de l’anglais par Jean-Claude Teboul), par P. Zukofsky
185 Brahms/Schönberg. Le langage motivique dans la “Rhapsodie pour Contralto” : une mise à l’épreuve de l’essai ” Brahms le progressiste “, par F. Escande
203 Une uvre de synthèse. Remarques sur la genèse des “Variations Haydn”, par J. J. Velly
213 Poésie et musique dans les “Romances de Maguelone” de Brahms, par C. Weissenbacher
231 Brahms/Klinger ou L’identité d’un discours eschatologique, par S. Douche