Erik Bullot
Roussel et le cinéma
Collection : Le cinéma des poètes
128 pages
Format : 11,5 x 17,5 cm
ISBN : 9782376280613
Date de parution : février 2020
Prix : 10 €
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Découverte et louée par les surréalistes, l’œuvre du poète et écrivain Raymond Roussel ouvre un pan de la modernité artistique et littéraire à l’orée du vingtième siècle, de Marcel Duchamp à Georges Perec. Étudier les relations entre Roussel et le cinéma relève toutefois d’une gageure. Il n’est pas sûr que l’écrivain soit jamais entré dans une salle de cinéma.
Mais les fictions rousselliennes multiplient les références aux jeux d’optique, au dispositif de la projection, aux tableaux vivants. Ses poèmes (La Vue, Nouvelles Impressions d’Afrique) court-circuitent les relations entre le mot et l’image par un usage explosif de la description. Le gala des Impressions d’Afrique est accompagné d’un discours explicatif qui rappelle le cinéma des premiers temps et la présence du bonimenteur. Les scènes de Locus Solus sont autant de boucles narratives, énigmatiques et transparentes, à la manière d’un cinéma vivant.
Son œuvre témoigne merveilleusement de la façon dont les poètes peuvent inventer un cinéma par d’autres moyens, au-delà ou en deçà de son dispositif technologique, reposant parfois sur une certaine idéalité. « Chez moi, l’imagination est tout », dit Roussel.
Cinéaste, théoricien, Érik Bullot a publié récemment Le Film et son double (Mamco, 2017) et dirigé l’ouvrage Du film performatif(éditions it, 2018). Il enseigne le cinéma à l’École nationale supérieure d’art de Bourges.
A lire dans la presse !
- En attendant Nadeau
- Fabula
- A bras le corps
- Revue Europe (Europe n° 1097/1098, septembre/octobre 2020, pp. 368-369.)
Soirée le 21 octobre 2020 au Centre Pompidou
Érik Bullot – Les enfants de Raymond Roussel
« Découverte par les surréalistes, l’œuvre littéraire de Raymond Roussel entretient de curieuses relations avec le septième art. Il n’est pas sûr que l’écrivain soit jamais entré dans une salle de cinéma. Il est pourtant possible de retrouver, sous forme de rébus ou d’allégorie, le cinématographe dans ses fictions qui multiplient les références aux jeux d’optique, à la projection, aux tableaux vivants. Son œuvre témoigne merveilleusement de la façon dont les poètes inventent un cinéma par d’autres moyens, au-delà ou en deçà de son dispositif. Regardons en retour comment les artistes et les cinéastes ont pu s’inspirer directement ou indirectement de son œuvre. » Érik Bullot
Séance organisée à l’occasion de la publication Roussel et le cinéma (collection « Le cinéma des poètes » aux Nouvelles Éditions Place) et présentée par Érik Bullot