L’utilisation de l’image dans les sciences sociales est souvent assimilée à la seule « anthropologie visuelle » (expression ambiguë s’il en est), qui elle-même est volontiers limitée au film anthropologique. Contre ce réductionnisme, il nous a paru important de revendiquer l’existence d’un lieu qui soit avant tout carrefour de disciplines et qui concerne toute l’image. Les deux premiers numéros témoignent clairement de cette volonté d’ouverture, puisqu’y cohabitent la sémiologie, l’anthropologie, la sociologie, l’archéo-botanique et l’histoire, et que les travaux dont il est rendu compte utilisent aussi bien le dessin que la peinture, la photographie ou la vidéo.